mercredi 2 février 2011

La vérité sur Marie, de Jean-Philippe Toussaint, c'est pas un livre exécrable. C'est intelligent, bien tourné, écrit avec esprit et construit. Mais c'est l'oeuvre d'un fabricant, d'un faiseur, il n'y a pas d'âme, absolument pas. C'est totalement vide, le roman est à l'image de ses personnages.


La dernière page cite Pivot, apparemment emballée par la longue description de la fuite d'un cheval dans l'aéroport de Tokyo. Or toute cette description ne même à rien, strictement à rien. Le cheval court, dans un paysage soigneusement décrit et il ne se passe strictement rien. C'est laborieux et inutile.


Pour autant, ça n'est pas mal écrit, ni inintelligent. Mais ma question est la suivante : pourquoi autant de finesse, d'intelligence et de travail au service de rien ?